Le jeu chocolaté Cailler grandeur nature
Un pionnier dans les prés
POSTE 4 : RUE DU MOLÉSON
Narratrice :
Vous voilà dans un quartier très étonnant. C’est le quartier des maisons ouvrières qu’Alexandre Cailler fait construire en 1903 pour loger les familles venues de l’extérieur qui travaillaient à la fabrique. A l’époque, il faut s’imaginer que la demande en chocolat est si forte que les employés n’arrivent plus à suivre. Ils travaillent souvent le soir, jusqu’à 22 heures, mais cela ne suffit pas. Alexandre Cailler se souvient alors qu’il s’est perfectionné à Turin, dans sa jeunesse, et c’est là-bas qu’il va désormais recruter les ouvrières dont il a besoin. Des ouvrières qu’il faut loger !
Alexandre Cailler :
Vous voyez ces maisons, Monsieur le Conseiller fédéral ? Il y en a 20 de ce côté-ci de la rue, toutes semblables ! Nous les avons construites au début des années 1900, pour loger les familles qui travaillent chez nous.
Durant ces années-là, nous avons aussi construit au village le Home de la jeune fille, pour y loger nos ouvrières italiennes. A cette époque, tout le monde travaillait beaucoup, je m’en souviens. A ce propos, ça me rappelle une anecdote ! Vers les 20 heures, les ouvrières avaient du thé et les ouvriers de la bière, et chacun du pain et du fromage. Pendant cette pause, je tenais à être avec eux. Nous parlions, et il m’arrivait de leur raconter mon voyage aux Etats-Unis, qui fut assez mouvementé, vous pouvez me croire ! Puis nous nous remettons tous au travail, pour encore deux heures.