Le jeu chocolaté Cailler grandeur nature
Un pionnier dans les prés
Poste 5 Ecole Communale
Alexandre Cailler:
Vous me direz que j’en rajoute un peu, mon cher Decoppet ! Mais ce bâtiment devant lequel nous sommes maintenant est une de mes plus grandes fiertés. Bien sûr, il y a eu l’usine, les barrages, les maisons ouvrières et la ligne de chemin de fer. Tout ça est très bien, j’en conviens, et j’en suis fier.
Mais l’école ! Assurer une bonne formation à tous ces enfants, c’est ça le plus important. Figurez-vous qu’en 10 ans, la fabrique a beaucoup grandi. Et que la population de Broc a été multipliée par 4 dans le même temps. Nous sommes maintenant 1800 habitants au village, et la majorité travaille à la fabrique...
Saviez-vous que je suis conseiller communal, ici à Broc, depuis 1908? Et qu’une de mes premières actions a été de convaincre mes collègues à construire cette magnifique école. Nous l’avons inaugurée en 1910. Elle peut accueillir tous les enfants du village et leur offrir une éducation digne de ce nom. Disposer d’une bonne formation : c’est ce qui aidera les enfants à se créer un avenir !
Narratrice:
C’est vrai qu’en matière de formation, Alexandre Cailler sait de quoi il parle. Dès qu’il a terminé son Ecole de commerce à Lausanne, il part faire un apprentissage d’employé de banque à Bâle où il a l’occasion d’apprendre l’allemand. Puis il s’en va à Turin, travailler dans une chocolaterie, tout comme son grand-père François-Louis Cailler, le fondateur de l’entreprise familiale. Là, il apprend le métier. Et avec les jeunes de son âge, avec qui il travaille, il apprend aussi à parler italien !
De telle manière qu’à 22 ans, quand il rentre à Vevey pour reprendre l’affaire familiale, il maîtrise non seulement les gestes et les techniques du chocolatier, mais il a aussi de bonnes bases de commerce, et il parle les principales langues nationales. Il a ainsi déjà acquis, très jeune, des compétences non négligeables pour développer l’entreprise.